· L’expression « tic facial » est souvent utilisée pour décrire des mouvements involontaires du visage, particulièrement autour des yeux et des coins de la bouche. Ces mouvements sont habituellement brefs et ne durent pas. En règle générale, ils ne sont pas associés à la « compression » des muscles autour des yeux qui accompagnent normalement le blépharospasme.
· Le tic facial courant inclut le spasme hémifacial qui est caractérisé par des contractions anormales et très rapides d’un côté du visage. Le spasme hémifacial peut parfois se manifester à la suite d'une paralysie de Bell (une forme de paralysie faciale temporaire découlant d’une lésion ou d’un traumatisme à l’un des deux nerfs faciaux) ou être associé à une faiblesse faciale. Les mouvements sont souvent provoqués par l’action de manger, de parler ou de siffler. Certaines personnes atteintes manifestent des symptômes dans la partie supérieure du visage lorsqu’elles bougent la partie inférieure de celui-ci.
· Les mouvements faciaux rapides qui se produisent chez les personnes qui ont des tics moteurs chroniques sont un autre tic facial. Les tics moteurs chroniques peuvent toucher un seul côté du visage ou les deux et le mouvement est habituellement précédé par une forte envie de faire les gestes. Une fois le mouvement fait, l’envie est souvent soulagée. Habituellement, la personne atteinte de tics moteurs chroniques a la capacité de réprimer les mouvements si elle se concentre sur ceux-ci. Les tics moteurs chroniques peuvent se manifester dans n’importe quelle partie du corps, notamment le visage, les bras, les jambes ou le torse.
· La manifestation du blépharospasme est un mouvement involontaire qui vise la partie supérieure du visage. Elle peut également viser la partie inférieure du visage, la langue, le pharynx, la mâchoire, le cou et d’autres segments corporels. Toutefois, ces mouvements ne sont habituellement pas suppressibles parce qu’ils sont involontaires et non sous le contrôle direct de la personne qui les faits.
· Il y a un certain chevauchement sur la manière dont le blépharospasme et les tics apparaissent. Ainsi, même les experts peuvent être en désaccord sur la question de savoir si une personne est atteinte de tics moteurs chroniques ou de blépharospasme. Le désaccord surviendra le plus souvent lorsque les symptômes sont subtils et qu’ils donnent des résultats semblables à l’examen. La vérification des antécédents permettra parfois d’en clarifier la cause. Le spasme hémifacial et le blépharospasme sont reconnus pour bien répondre au traitement de toxine botulique. Les tics faciaux peuvent également bien y réagir.