Les diverses formes de dystonies peuvent être divisées en deux grandes catégories : les dystonies primaires et les dystonies secondaires. Les dystonies primaires sont d’origine génétique (ou c’est ce que l’on croit), alors que les dystonies secondaires découlent de facteurs externes apparents et peuvent être attribuées à une cause précise comme l’exposition à certains médicaments, les traumatismes, les toxines, les infections ou l’AVC.
La dystonie secondaire est une dystonie qui se manifeste principalement à la suite de facteurs environnementaux qui causent une agression au cerveau. Il est aussi reconnu que les blessures à l’épine dorsale, à la tête et les blessures périphériques sont des facteurs qui contribuent à la dystonie. Parmi d’autres exemples de dystonies secondaires, mentionnons la dystonie induite par la lévodopa dans le traitement du syndrome parkinsonien, la dystonie aiguë et tardive causée par des médicaments précis comme les agents de blocage des récepteurs de la dopamine, et les dystonies liées à la paralysie cérébrale, à l’hypoxie cérébrale, aux maladies vasculaires cérébrales, aux infections cérébrales, aux états post-infectieux, à l’AVC, à l’encéphalite, aux tumeurs au cerveau et les toxines comme le manganèse, le cyanure et l’acide 3-nitropropionique.
De nombreuses dystonies secondaires sont des dystonies liées à environ 50 maladies neurologiques et métaboliques. Plusieurs de ces maladies sont génétiques. Cette catégorie comprend des maladies comme la dégénérescence corticobasale, la dégénérescence associée à la pantothénate kinase (aussi appelée maladie de Hallorvorden-Spatz), la maladie de Huntington, la maladie de Wilson, la maladie de Leigh et le parkinsonisme juvénile.
Certaines dystonies secondaires ne se manifestent pas comme des dystonies pures, mais comme un mélange d’autres caractéristiques neurologiques, par exemple des caractéristiques parkinsoniennes, soit la lenteur des mouvements (bradykinésie) et la rigidité.
- Les causes
Il est reconnu que la dystonie est causée par des facteurs secondaires comme l’exposition aux médicaments, des traumatismes à la tête et des traumatismes périphériques et d’autres troubles. Des études indiquent également que des agressions comme un traumatisme peuvent déclencher ou exacerber des symptômes chez les personnes qui ont une prédisposition génétique pour la dystonie. La recherche continue à mieux permettre de comprendre les diverses manifestations de la dystonie.
- Diagnostic
Plusieurs causes attribuées à la dystonie secondaire se fondent sur les antécédents de la personne atteinte ou sur des caractéristiques subtiles des symptômes et n’ont aucune marque particulière diagnostique, radiologique, sérologique ou autre marque pathologique.
- Traitement
Le traitement pour les dystonies secondaires imputables à d’autres troubles neurologiques ou métaboliques est habituellement fonction des exigences particulières d’un trouble donné.
Les médicaments oraux sont souvent le traitement de choix pour la dystonie secondaire. Bien qu’il n’existe pas de médicament universel qui puisse aider un très grand nombre de personnes, il existe plusieurs médicaments qui peuvent être utiles. Parmi ces médicaments oraux, mentionnons la lévodopa, le trihexyphénidyle, le clonazépam et le baclofène (par voie orale et intrathécale, plus particulièrement pour la dystonie et la spasticité). La personne atteinte peut également prendre une combinaison de ces médicaments.
Les injections de toxine botulique peuvent être utilisées pour traiter des régions particulières du corps qui peuvent être touchées, comme le cou, la mâchoire, les mains ou les pieds.
Des interventions chirurgicales peuvent être appropriées pour les personnes qui ne répondent pas aux médicaments et aux injections de toxine botulique. Mentionnons les interventions ablatives, comme la pallidotomie et la thalamotomie, le baclofène intrathécal et la stimulation cérébrale profonde. Les caractéristiques précises de la maladie ou de l’affection qui cause la dystonie peuvent empêcher une personne de recourir aux diverses interventions chirurgicales pour la dystonie ou encore offrir des options chirurgicales de rechange.
Les thérapies complémentaires peuvent être explorées, plus particulièrement la physiothérapie, la thérapie aquatique et la pratique régulière de techniques de détente.