Les études ont démontré que l’intervention lésionnelle et la SCP peuvent toutes deux améliorer la dystonie de façon radicale. Les deux approches sont associées à un faible risque de complications, mais ce risque est réel. Aucune étude clinique n’a été réalisée pour comparer les résultats de l’intervention lésionnelle et ceux de la SCP et les avantages et les inconvénients de chacune demeurent une question en suspens.
L’intervention lésionnelle et la SCP ont plusieurs éléments en commun, notamment :
• les critères de sélection du patient;
• la zone du cerveau ciblée;
• il s’agit d’une intervention chirurgicale de base;
• le potentiel d’avantages importants pour le patient admissible;
• le risque de complications, dont l’hémorragie pendant l’intervention chirurgicale, l’hémiplégie ou l’hémiparésie, les déficiences sensorielles et les troubles de la parole et de la communication.
Dans les deux cas, il s’agit d’une intervention de longue durée. Bien que tous les efforts soient faits pour aider le patient à être confortable, les deux interventions exigent que la personne demeure éveillée et attentive pendant plusieurs heures consécutives alors que sa tête est immobilisée dans un carcan. Il y a lieu de soupeser les chances d’obtenir des bénéfices et le risque de complications. Il n’y a pas deux cas de dystonie semblables. Ainsi, il faut choisir une approche de traitement précis, dans ce cas l’intervention lésionnelle ou la SCP, après de sérieuses discussions avec le patient, les membres de la famille, le neurologue et le neurochirurgien.
Parmi les personnes atteintes de dystonie qui sont admissibles à l’intervention au cerveau, la SCP est à l’heure actuelle recommandée à un plus grand nombre de personnes que la pallidotomie. La pallidotomie n’est toutefois pas une procédure obsolète. À moins que le patient refuse l’implantation d’un dispositif dans son corps, la tendance consiste à tenter la SCP avant d’effectuer une pallidotomie parce que la SCP est ajustable et réversible.
Les questions financières et géographiques ne peuvent être ignorées. Les personnes qui ont une SCP doivent régulièrement rendre visite à leur médecin pour des examens d’entretien. Les personnes qui vivent dans des régions éloignées ou qui vivent loin d’un centre dédié aux troubles du mouvement peuvent être désavantagées. Les allers-retours à un tel centre et les dépenses connexes font partie de la gestion suivie que doivent faire les patients qui subissent une SCP.
Étant donné que l’intervention lésionnelle cause un changement permanent dans le tissu cérébral, il existe un risque quelque peu plus élevé de complications permanentes pendant l’intervention, comme la difficulté à déglutir, la difficulté à parler et l’hémorragie cérébrale. La SCP comporte l’implantation d’un dispositif qui peut entraîner la possibilité de complications liées à l’appareillage, dont l’infection, l’érosion à travers la peau, le bris du dispositif et la défaillance du stimulateur. Le risque de complications liées au matériel existe tant et aussi longtemps qu’il est implanté dans le corps du patient.
Il reste à voir si la pallidotomie ou la SCP est plus efficace l’une que l’autre. L’expérience du chirurgien et de l’équipe médicale sont les éléments les plus déterminants quant au succès et au risque. Les grands centres médicaux qui pratiquent souvent ces interventions connaissent le plus faible taux de complications. Le patient devrait choisir un centre dont l’expertise est réputée dans le domaine des troubles du mouvement et doté d’une équipe clinique dédiée aux interventions chirurgicales pour la dystonie et les troubles du mouvement. Un neurologue et un chirurgien spécialistes des troubles du mouvement devraient posséder une formation spécialisée en chirurgie fonctionnelle et un électrophysiologue devrait faire partie de l’équipe pour la cartographie du cerveau. Une équipe d’infirmiers et infirmières d’expérience est également importante.